« Nouvelle vie, nouvelle chance ? PV.

La veille, très tard le soir, Angie était arrivée à Bitchy Town. Elle ne connaissait encore personne, mais bien sûr, elle allait faire en sorte que ce soit vite règlé. Fatiguée comme tout, la jeune femme s'était endormie comme une masse dans son lit. Ses valises n'étaient même pas défaites, mais elle s'en fichait. Maintenant, plus de papa et de belle maman derrière son dos pour lui dire ce qu'elle devait faire : le rêve « Nouvelle vie, nouvelle chance ? PV. 882730

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. Précisement à 11h38, son portable sonna, réveillant Angie avec Smells Like Teen Spirit, de Nirvana. La jeune femme sursauta, et se précipita sur son portable, mais la décéption fut présente quand elle vit qui l'appellait : sa belle mère. Rolling Eyes

Exaspérée de s'etre faite réveillée par cette sal*pe, Angie balança son portable dans toute la pièce, cassant le clapet en deux. Et alors ? Elle ira en racheter un, c'est tout. Finalement, la jeune femme se décida à se lever. Elle était en tee-shirt et boxer, et marcha d'un pas lent vers le petit meuble près de la porte pour s'allumer une cigarette.

Il était déjà presque minuit. Zac, couché sur son lit grand format, jetait de brefs coups d'oeil vers la télévision, qui émettait des bruits étranges. Poussant un long soupir, le jeune homme l'éteignit en s'empara de son Ipod. Un peu de musique ne lui ferait pas de mal. Soudain, il repensa à la personne qu'il avait enfin réussi à chasser de son esprit : Eva. Sa belle blonde lui manquait énormément, bien qu'apparemment, elle ait déserté Bitchy Town. Il avait toujours le petit bout de papier avec le numéro de portable de la jeune fille, et il hésita un instant. Et si elle lui répondait qu'elle avait rencontré quelqu'un d'autre ? Effrayé, Zac reposa brutalement le numéro sur la table. Jamais il ne supporterait de voir Eva avec quelqu'un d'autre. Jamais.

Pourtant, quoi qu'il se dise, le jeune homme s'opposait à revoir sa princesse. Un mauvais pressentiment. Avait-il changé ? Pas physiquement, en tout cas. Il avait toujours ses chevaux bruns, qui refusaient encore de se tenir convenablement. Il n'avait pas grandi d'un centimètre, et s'habillait toujours de la même façon. Satisfait de son analyse, et persuadé d'être le même qu'il y a quelques semaines, Zac poussa la porte de sa suite et s'engouffra dans le couloir sombre et désert.

À sa droite, plus ou moins en face de sa chambre, le jeune homme découvrit l'ascenseur. C'était là que son histoire avait commencé avec Eva. Il se souvenait comme si c'était hier. À l'époque, il la trouvait assez insolente et désagréable, mais peu à peu, la vraie jeune demoiselle qu'elle était s'était révélée : douce, attentionnée et amoureuse. De chaudes larmes lui montèrent aux yeux, et il ne chercha pas à les ravaler, ni même à les sécher quand elles s'élancèrent sur ses joues. Il n'avait pas pleuré depuis longtemps. Pourtant, cela lui faisait du bien et, au fond, le rassurait. Il aimait toujours Eva, car autrement, il ne ressentirait pas ce pincement au coeur à chaque fois que quelqu'un parlait d'elle.

Sans trop y prêter attention, le jeune homme s'accouda à la rambarde de l'escalier. Il ne savait ni quoi faire, ni où aller. Et il serait bien resté là, immobile, à pleurer son sort si un bruit provenant d'une chambre non loin ne l'avait pas tiré de sa nostalgie. Quelque chose se répercutait contre les murs, avant de s'arrêter au beau milieu de la pièce. Zac devina un portable. Il avait déjà fait de nombreuses fois ce genre de folies.

Intrigué, il remonta les quelques marches qu'il venait de descendre, sans s'en rendre compte, et marcha doucement jusqu'à la porte portant le numéro 2. Était-ce celle d'Eva ? Son coeur se mit à battre la chamade. Tremblant des pieds à la tête, Zac se plaça devant un miroir qui ornait les murs du couloir. Ses cheveux étaient emmêlés et il s'était habillé à l'arrache. Le jeune homme jura, puis toqua poliment à la porte. Il ne voulait pas offenser sa princesse. Du moins, si c'était elle..

Angie regarda son portable, et un sourire de satisfaction s'étira sur ses lèvres. Pour elle, c'était comme si elle venait de casser cette foutue belle mère en deux. Cette femme, qui s'était incrustée dans sa vie, juste après la mort de sa mère. La jeune femme se demandait tout le temps comment faisait son père pour l'aimer, comment il avait fait pour tomber amoureux d'elle. C'était quelque chose que la brunette ne comprenait pas, et ne comprendrait sûrement qu'au moment où elle rencontrerait le grand amour. La jeune femme prit les deux bouts de son portable, un petit sourire sadiques sur ses lèvres qu'elle serrait pour ne pas faire tomber sa cigarette. Comme elle aurait voulu lui envoyer une bonne claque « Nouvelle vie, nouvelle chance ? PV. 882730

Mais son père la surveillait sans arrêt, cet homme qui pour elle n'était plus de sa famille, car il avait remplacé sa mère, à la seconde même où elle était morte.
Une petite larme scintilla au coin de son oeil droit, elle cligna des yeux, et la goutte d'eau tomba sur sa joue.

* Maman ... *

La seule personne de sa famille qu'elle aimait l'avait quitter. Son oncle, sa tante et ses cousins, elle n'en entendait plus parler. Son père ne méritait plus se titre, et sa soeur, je ne vous en parle même pas. Bref, la jeune femme essuya d'un revers de main la larme d'eau salée qui coulait doucement, comme pour insister, le long de sa joue. Elle fut sortie de ses pensées par un bruit sourd, indiquant que quelqu'un frappait à sa porte. La jeune femme haussa un sourcil, car elle n'attendait personne. Angie se dirigea quand même vers la porte posa sa main sur la poignée, qu'elle tourna. Elle se retrouva nez à nez avec un jeune homme, pas mal du tout, il faut bien le dire. « Nouvelle vie, nouvelle chance ? PV. 468188

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Il n'avait pas trop l'air dans son assiette, alors la brunette dit d'une voix aimable :

« J'peux t'aider ? »

Zac fut un peu surpris de se retrouver nez à nez avec une inconnue. Elle lui rappelait étrangement quelq'un, mais il n'aurait su dire qui. Le jeune homme recula d'un pas, car son visage était presque collé à celui de la jeune fille. Il la dévisagea des pieds à la tête, les yeux grands ouverts, puis lui adressa un vague sourire. L'aider ? Bwarf, non. Seule Eva pourrait sécher ses larmes. Zac passa une main sur son visage et se frotta les yeux. Il aurait été une fille, son maquillage aurait coulé, mais même sans ça, il avait une tête à faire peur.

« Je.. Non, ça ira..

Sans y être invité, Zac s'avança dans la Chambre portant le numéro 2. Maintenant, il s'en souvenait, la Chambre d'Eva portait le numéro 3. Rien qu'à penser à elle, le jeune homme sentit les larmes lui monter aux yeux, mais il tâcha de les retenir.

Soudain, quelque chose attira son attention. Une gutare était accrochée au mur. C'était l'une des passions de Zac. De nouveau, sans y être invité, le brun l'attrapa et glissa la lanière dans son dos. Il laissa ses doigts glisser sur les cordes. Jouer avait toujours été son remède, comme une bonne dose de courage. Cet instrument le détendait et lui redonnait le sourire, car cela lui évoquait bon nombre de souvenirs.

« Zac, Zac Smeets.

Il releva les yeux, un large sourire dessiné sur les lèvres. On l'aurait cru métamorphosé, car toute trace de tristesse avait disparu deson visage.